Undocumentaire qui ne passerait pas trĂšs bien au Royaume-Uni, oĂč tout le monde attend avec crainte les mĂ©moires du Prince Harry en IlĂ©tait une fois (Enchanted) est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Kevin Lima et sorti en 2007.. Produit et distribuĂ© par Walt Disney Pictures, en association avec Barry Sonnenfeld et Josephson Entertainment, le film est Ă©crit par Bill Kelly.Il met en vedette Amy Adams, Patrick Dempsey, James Marsden, Timothy Spall, Idina Menzel, Rachel Covey et Susan Sarandon. Lejeune gay a Ă©tĂ© assassinĂ© par son demi-frĂšre et deux cousins. Un jeune homme de 20 ans a Ă©tĂ© dĂ©capitĂ© en Iran dans un terrible "crime d'honneur" aprĂšs que sa famille a appris qu'il Ă©tait gay. Le 4 mai dernier, Ali Fazeli Monfared a Ă©tĂ© tuĂ© par son demi-frĂšre et deux cousins, qui avaient appris qu'il avait Ă©tĂ© exemptĂ© de IlĂ©tait une fois, en plein hiver, quand les flocons descendaient du ciel comme des plumes et du duvet, une reine qui Ă©tait assise et cousait devant une fenĂȘtre qui avait un encadrement en bois d'Ă©bĂšne, noir et profond. Et tandis qu'elle cousait nĂ©gligemment tout en regardant la belle neige au-dehors, la reine se piqua le doigt avec son aiguille et trois petites gouttes de sang IlĂ©tait une fois un prince. Avis de la rĂ©daction. 3 Ă©toiles sur 5. Avis des internautes (6) 3 Ă©toiles sur 5. Infos; Diffusions; Casting; RĂ©sumĂ© . Future architecte paysagiste, Susanna llIP6S7. de Charles Perrault Il Ă©tait une fois un Roi et une Reine, qui Ă©taient si fĂąchĂ©s de n'avoir point d'enfants, si fĂąchĂ©s qu'on ne saurait dire. Ils allĂšrent Ă  toutes les eaux du monde ; voeux, pĂšlerinages, menues dĂ©votions, tout fut mis en oeuvre, et rien n'y faisait. Enfin pourtant la Reine devint grosse, et accoucha d'une fille on fit un beau BaptĂȘme ; on donna pour Marraines Ă  la petite Princesse toutes les FĂ©es qu'on pĂ»t trouver dans le Pays il s'en trouva sept, afin que chacune d'elles lui faisant un don, comme c'Ă©tait la coutume des FĂ©es en ce temps-lĂ , la Princesse eĂ»t par ce moyen toutes les perfections imaginables. AprĂšs les cĂ©rĂ©monies du BaptĂȘme toute la compagnie revint au Palais du Roi, oĂč il y avait un grand festin pour les FĂ©es. On mit devant chacune d'elles un couvert magnifique, avec un Ă©tui d'or massif, oĂč il y avait une cuiller une fourchette, et un couteau de fin or garni de diamants et de rubis. Mais comme chacun prenait sa place Ă  table, on vit entrer une vieille FĂ©e qu'on n'avait point priĂ©e parce qu'il y avait plus de cinquante ans qu'elle n'Ă©tait sortie d'une Tour et qu'on la croyait morte, ou enchantĂ©e. Le Roi lui fit donner un couvert, mais il n'y eut pas moyen de lui donner un Ă©tui d'or massif, comme aux autres, parce que l'on n'en avait fait faire que sept pour les sept FĂ©es. La vieille crut qu'on la mĂ©prisait, et grommela quelques menaces entre ses dents. Une des jeunes FĂ©es qui se trouva auprĂšs d'elle l'entendit, et jugeant qu'elle pourrait donner quelque fĂącheux don Ă  la petite Princesse, alla dĂšs qu'on fut sorti de table se cacher derriĂšre la tapisserie, afin de parler la derniĂšre, et de pouvoir rĂ©parer autant qu'il lui serait possible le mal que la vieille aurait fait. Cependant les FĂ©es commencĂšrent Ă  faire leurs dons Ă  la Princesse. La plus jeune donna pour don qu'elle serait la plus belle personne du monde, celle d'aprĂšs qu'elle aurait de l'esprit comme un Ange, la troisiĂšme qu'elle aurait une grĂące admirable Ă  tout ce qu'elle ferait, la quatriĂšme qu'elle danserait parfaitement bien, la cinquiĂšme qu'elle chanterait comme un Rossignol, et la sixiĂšme qu'elle jouerait de toutes sortes d'instruments dans la derniĂšre perfection. Le rang de la vieille FĂ©e Ă©tant venu, elle dit, en branlant la tĂȘte encore plus de dĂ©pit que de vieillesse, que la Princesse se percerait la main d'un fuseau, et qu'elle en mourrait. Ce terrible don fit frĂ©mir toute la compagnie, et il n'y eut personne qui ne pleurĂąt. Dans ce moment la jeune FĂ©e sortit de derriĂšre la tapisserie, et dit tout haut ces paroles Rassurez-vous, Roi et Reine, votre fille n'en mourra pas; il est vrai que je n'ai pas assez de puissance pour dĂ©faire entiĂšrement ce que mon ancienne a fait. La Princesse se percera la main d'un fuseau ; mais au lieu d'en mourir elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fils d'un Roi viendra la rĂ©veiller. Le Roi, pour tĂącher d'Ă©viter le malheur annoncĂ© par la vieille, fit publier aussitĂŽt un Ă©dit, par lequel il dĂ©fendait Ă  toutes personnes de filer au fuseau, ni d'avoir des fuseaux chez soi sur peine de la vie. Au bout de quinze ou seize ans, le Roi et la Reine Ă©tant allĂ©s Ă  une de leurs Maisons de plaisance, il arriva que la jeune Princesse courant un jour dans le ChĂąteau, et montant de chambre en chambre, alla jusqu'au haut d'un donjon dans un petit galetas, oĂč une bonne Vieille Ă©tait seule Ă  filer sa quenouille. Cette bonne femme n'avait point ouĂŻ parler des dĂ©fenses que le Roi avait faites de filer au fuseau. Que faites-vous lĂ , ma bonne femme ? dit la Princesse. Je file, ma belle enfant, lui rĂ©pondit la vieille qui ne la connaissait pas. Ah ! que cela est joli, reprit la Princesse, comment faites-vous ? donnez-moi que je voie si j'en ferais bien autant. Elle n'eut pas plus tĂŽt pris le fuseau, que comme elle Ă©tait fort vive, un peu Ă©tourdie, et que d'ailleurs l'ArrĂȘt des FĂ©es l'ordonnait ainsi, elle s'en perça la main, et tomba Ă©vanouie. La bonne Vieille, bien embarrassĂ©e, crie au secours on vient de tous cĂŽtĂ©s, on jette de l'eau au visage de la Princesse, on la dĂ©lace, on lui frappe dans les mains, on lui frotte les tempes avec de l'eau de la reine de Hongrie, mais rien ne la faisait revenir. Alors, le Roi, qui Ă©tait montĂ© au bruit, se souvint de la prĂ©diction des FĂ©es, et jugeant bien qu'il fallait que cela arrivĂąt, puisque les FĂ©es l'avaient dit, fit mettre la Princesse dans le plus bel appartement du Palais, sur un lit en broderie d'or et d'argent. On eĂ»t dit d'un Ange, tant elle Ă©tait belle ; car son Ă©vanouissement n'avait pas ĂŽtĂ© les couleurs vives de son teint ses joues Ă©taient incarnates, et ses lĂšvres comme du corail ; elle avait seulement les yeux fermĂ©s, mais on l'entendait respirer doucement, ce qui faisait voir qu'elle n'Ă©tait pas morte. Le Roi ordonna qu'on la laissĂąt dormir en repos, jusqu'Ă  ce que son heure de se rĂ©veiller fĂ»t venue. La bonne FĂ©e qui lui avait sauvĂ© la vie, en la condamnant Ă  dormir cent ans, Ă©tait dans le Royaume de Mataquin, Ă  douze mille lieues de lĂ , lorsque l'accident arriva Ă  la Princesse ; mais elle en fut avertie en un instant par un petit Nain, qui avait des bottes de sept lieues c'Ă©tait des bottes avec lesquelles on faisait sept lieues d'une seule enjambĂ©e. La FĂ©e partit aussitĂŽt, et on la vit au bout d'une heure arriver dans un chariot tout de feu, traĂźnĂ© par des dragons. Le Roi lui alla prĂ©senter la main Ă  la descente du chariot. Elle approuva tout ce qu'il avait fait ; mais comme elle Ă©tait grandement prĂ©voyante, elle pensa que quand la Princesse viendrait Ă  se rĂ©veiller elle serait bien embarrassĂ©e toute seule dans ce vieux ChĂąteau voici ce qu'elle fit. Elle toucha de sa baguette tout ce qui Ă©tait dans ce ChĂąteau hors le Roi et la Reine, Gouvernantes, Filles d'Honneur, Femmes de Chambre, Gentilshommes, Officiers, MaĂźtres d'HĂŽtel, Cuisiniers, Marmitons, Galopins, Gardes, Suisses, Pages, Valets de pied ; elle toucha aussi tous les chevaux qui Ă©taient dans les Écuries, avec les Palefreniers, les gros mĂątins de basse-cour et la petite Pouffe, petite chienne de la Princesse, qui Ă©tait auprĂšs d'elle sur son lit. DĂšs qu'elle les eut touchĂ©s, ils s'endormirent tous, pour ne se rĂ©veiller qu'en mĂȘme temps que leur MaĂźtresse, afin d'ĂȘtre tout prĂȘts Ă  la servir quand elle en aurait besoin ; les broches mĂȘmes qui Ă©taient au feu toutes pleines de perdrix et de faisans s'endormirent, et le feu aussi. Tout cela se fit en un moment; les FĂ©es n'Ă©taient pas longues Ă  leur besogne. Alors le Roi et la Reine, aprĂšs avoir baisĂ© leur chĂšre enfant sans qu'elle s'Ă©veillĂąt, sortirent du ChĂąteau, et firent publier des dĂ©fenses Ă  qui que ce soit d'en approcher. Ces dĂ©fenses n'Ă©taient pas nĂ©cessaires, car il crĂ»t dans un quart d'heure tout autour du parc une si grande quantitĂ© de grands arbres et de petits, de ronces et d'Ă©pines entrelacĂ©es les unes dans les autres, que bĂȘte ni homme n'y aurait pu passer en sorte qu'on ne voyait plus que le haut des Tours du ChĂąteau, encore n'Ă©tait-ce que de bien loin. On ne douta point que la FĂ©e n'eĂ»t encore fait lĂ  un tour de son mĂ©tier afin que la Princesse, pendant qu'elle dormirait, n'eĂ»t rien Ă  craindre des Curieux. Au bout de cent ans, le Fils du Roi qui rĂ©gnait alors, et qui Ă©tait d'une autre famille que la Princesse endormie, Ă©tant allĂ© Ă  la chasse de ce cĂŽtĂ©-lĂ , demanda ce que c'Ă©tait que ces Tours qu'il voyait au-dessus d'un grand bois fort Ă©pais ; chacun lui rĂ©pondit selon qu'il en avait ouĂŻ parler. Les uns disaient que c'Ă©tait un vieux ChĂąteau oĂč il revenait des Esprits ; les autres que tous les Sorciers de la contrĂ©e y faisaient leur sabbat. La plus commune opinion Ă©tait qu'un Ogre y demeurait, et que lĂ  il emportait tous les enfants qu'il pouvait attraper, pour les pouvoir manger Ă  son aise, et sans qu'on le pĂ»t suivre, ayant seul le pouvoir de se faire un passage au travers du bois. Le Prince ne savait qu'en croire, lorsqu'un vieux Paysan prit la parole, et lui dit Mon Prince, il y a plus de cinquante ans que j'ai ouĂŻ dire Ă  mon pĂšre qu'il y avait dans ce ChĂąteau une Princesse, la plus belle du monde; qu'elle y devait dormir cent ans, et qu'elle serait rĂ©veillĂ©e par le fils d'un Roi, Ă  qui elle Ă©tait rĂ©servĂ©e. Le jeune Prince, Ă  ce discours, se sentit tout de feu ; il crut sans balancer qu'il mettrait fin Ă  une si belle aventure; et poussĂ© par l'amour et par la gloire, il rĂ©solut de voir sur-le-champ ce qui en Ă©tait. À peine s'avança-t-il vers le bois, que tous ces grands arbres, ces ronces et ces Ă©pines s'Ă©cartĂšrent d'elles-mĂȘmes pour le laisser passer il marche vers le ChĂąteau qu'il voyait au bout d'une grande avenue oĂč il entra, et ce qui le surprit un peu, il vit que personne de ses gens ne l'avait pu suivre, parce que les arbres s'Ă©taient rapprochĂ©s dĂšs qu'il avait Ă©tĂ© passĂ©. Il ne laissa pas de continuer son chemin un Prince jeune et amoureux est toujours vaillant. Il entra dans une grande avant-cour oĂč tout ce qu'il vit d'abord Ă©tait capable de le glacer de crainte c'Ă©tait un silence affreux, l'image de la mort s'y prĂ©sentait partout, et ce n'Ă©tait que des corps Ă©tendus d'hommes et d'animaux, qui paraissaient morts. Il reconnut pourtant bien au nez bourgeonnĂ© et Ă  la face vermeille des Suisses, qu'ils n'Ă©taient qu'endormis, et leurs tasses oĂč il y avait encore quelques gouttes de vin montraient assez qu'ils s'Ă©taient endormis en buvant. Il passe une grande cour pavĂ©e de marbre, il monte l'escalier il entre dans la salle des Gardes qui Ă©taient rangĂ©s en haie, la carabine sur l'Ă©paule, et ronflants de leur mieux. Il traverse plusieurs chambres pleines de Gentilshommes et de Dames, dormant tous, les uns debout, les autres assis, il entre dans une chambre toute dorĂ©e, et il vit sur un lit, dont les rideaux Ă©taient ouverts de tous cĂŽtĂ©s, le plus beau spectacle qu'il eĂ»t jamais vu une Princesse qui paraissait avoir quinze ou seize ans, et dont l'Ă©clat resplendissant avait quelque chose de lumineux et de divin. Il s'approcha en tremblant et en admirant, et se mit Ă  genoux auprĂšs d'elle. Alors comme la fin de l'enchantement Ă©tait venue, la Princesse s'Ă©veilla ; et le regardant avec des yeux plus tendres qu'une premiĂšre vue ne semblait le permettre Est-ce vous, mon Prince ? lui dit-elle, vous vous ĂȘtes bien fait attendre. Le Prince charmĂ© de ces paroles, et plus encore de la maniĂšre dont elles Ă©taient dites, ne savait comment lui tĂ©moigner sa joie et sa reconnaissance ; il l'assura qu'il l'aimait plus que lui-mĂȘme. Ses discours furent mal rangĂ©s ; ils en plurent davantage ; peu d'Ă©loquence, beaucoup d'amour. Il Ă©tait plus embarrassĂ© qu'elle, et l'on ne doit pas s'en Ă©tonner ; elle avait eu le temps de songer Ă  ce qu'elle aurait Ă  lui dire, car il y a apparence l'Histoire n'en dit pourtant rien que la bonne FĂ©e, pendant un si long sommeil, lui avait procurĂ© le plaisir des songes agrĂ©ables. Enfin il y avait quatre heures qu'ils se parlaient, et ils ne s'Ă©taient pas encore dit la moitiĂ© des choses qu'ils avaient Ă  se dire. Cependant tout le Palais s'Ă©tait rĂ©veillĂ© avec la Princesse, chacun songeait Ă  faire sa charge, et comme ils n'Ă©taient pas tous amoureux, ils mouraient de faim ; la Dame d'Honneur, pressĂ©e comme les autres, s'impatienta, et dit tout haut Ă  la Princesse que la viande Ă©tait servie. Le Prince aida Ă  la Princesse Ă  se lever ; elle Ă©tait tout habillĂ©e et fort magnifiquement ; mais il se garda bien de lui dire qu'elle Ă©tait habillĂ©e comme ma mĂšre grand, et qu'elle avait un collet montĂ©, elle n'en Ă©tait pas moins belle. Ils passĂšrent dans un Salon de miroirs, et y soupĂšrent, servis par les Officiers de la Princesse, les Volons et les Hautbois jouĂšrent de vieilles piĂšces, mais excellentes, quoiqu'il y eĂ»t prĂšs de cent ans qu'on ne les jouĂąt plus; et aprĂšs souper, sans perdre de temps, le grand AumĂŽnier les maria dans la Chapelle du ChĂąteau et la Dame d'Honneur leur tira le rideau ; ils dormirent peu, la Princesse n'en avait pas grand besoin, et le Prince la quitta dĂšs le matin pour retourner Ă  la Ville, oĂč son PĂšre devait ĂȘtre en peine de lui. Le Prince lui dit qu'en chassant il s'Ă©tait perdu dans la forĂȘt, et qu'il avait couchĂ© dans la hutte d'un Charbonnier, qui lui avait fait manger du pain noir et du fromage. Le Roi son pĂšre, qui Ă©tait bon homme, le crut, mais sa MĂšre n'en fut pas bien persuadĂ©e, et voyant qu'il allait presque tous les jours Ă  la chasse, et qu'il avait toujours une raison en main pour s'excuser, quand il avait couchĂ© deux ou trois nuits dehors, elle ne douta plus qu'il n'eĂ»t quelque amourette car il vĂ©cut avec la Princesse plus de deux ans entiers et en eut deux enfants, dont le premier qui fut une fille, fut nommĂ©e l'Aurore, et le second un fils, qu'on nomma le Jour, parce qu'il paraissait encore plus beau que sa soeur. La Reine dit plusieurs fois Ă  son fils, pour le faire expliquer, qu'il fallait se contenter dans la vie, mais il n'osa jamais se fier Ă  elle de son secret ; il la craignait quoiqu'il l'aimĂąt, car elle Ă©tait de race Ogresse, et le Roi ne l'avait Ă©pousĂ©e qu'Ă  cause de ses grands biens, on disait mĂȘme tout bas Ă  la Cour qu'elle avait les inclinations des Ogres et qu'en voyant passer de petits enfants, elle avait toutes les peines du monde Ă  se retenir de se jeter sur eux, ainsi le Prince ne voulut jamais rien dire. Mais quand le Roi fut mort, ce qui arriva au bout de deux ans, et qu'il se vit maĂźtre, il dĂ©clara publiquement son Mariage, et alla en grande cĂ©rĂ©monie quĂ©rir la Reine sa femme dans son ChĂąteau. On lui fit une entrĂ©e magnifique dans la Ville Capitale, oĂč elle entra au milieu de ses deux enfants. Quelque temps aprĂšs le Roi alla faire la guerre Ă  l'Empereur Cantalabutte son voisin. Il laissa la RĂ©gence du Royaume Ă  la Reine sa mĂšre, et lui recommanda sa femme et ses enfants il devait ĂȘtre Ă  la guerre tout l'EtĂ©, et dĂšs qu'il fut parti, la Reine MĂšre envoya sa Bru et ses enfants Ă  une maison de campagne dans les bois, pour pouvoir plus aisĂ©ment assouvir son horrible envie. Elle y alla quelques jours aprĂšs, et dit un soir Ă  son MaĂźtre d'HĂŽtel Je veux manger demain Ă  mon dĂźner la petite Aurore. Ah ! Madame, dit le MaĂźtre d'HĂŽtel. Je le veux, dit la Reine et elle le dit d'un ton d'Ogresse qui a envie de manger de la chair fraĂźche, et je la veux manger Ă  la Sauce-robert. Ce pauvre homme voyant bien qu'il ne fallait pas se jouer Ă  une Ogresse, prit son grand couteau, et monta Ă  la chambre de la petite Aurore elle avait pour lors quatre ans, et vint en sautant et riant se jeter Ă  son col, et lui demander du bon du bon. Il se mit Ă  pleurer, le couteau lui tomba des mains et il alla dans la basse-cour couper la gorge Ă  un petit agneau, et il lui fit une si bonne sauce que sa MaĂźtresse l'assura qu'elle n'avait jamais rien mangĂ© de si bon. Il avait emportĂ© en mĂȘme temps la petite Aurore, et l'avait donnĂ©e Ă  sa femme pour la cacher dans le logement qu'elle avait au fond de la basse-cour. Huit jours aprĂšs la mĂ©chante Reine dit Ă  son MaĂźtre d'HĂŽtel Je veux manger Ă  mon souper le petit Jour. Il ne rĂ©pliqua pas, rĂ©solu de la tromper comme l'autre fois ; il alla chercher le petit Jour, et le trouva avec un petit fleuret Ă  la main, dont il faisait des armes avec un gros Singe ; il n'avait pourtant que trois ans. Il le porta Ă  sa femme qui le cacha avec la petite Aurore, et donna Ă  la place du petit Jour un petit chevreau fort tendre, que l'Ogresse trouva admirablement bon. Cela Ă©tait fort bien allĂ© jusque-lĂ  ; mais un soir cette mĂ©chante Reine dit au MaĂźtre d'HĂŽtel Je veux manger la Reine Ă  la mĂȘme sauce que ses enfants. Ce fut alors que le pauvre MaĂźtre d'HĂŽtel dĂ©sespĂ©ra de la pouvoir encore tromper. La jeune Reine avait vingt ans passĂ©s, sans compter les cent ans qu'elle avait dormi sa peau Ă©tait un peu dure, quoique belle et blanche ; et le moyen de trouver dans la MĂ©nagerie une bĂȘte aussi dure que cela ? Il prit la rĂ©solution, pour sauver sa vie, de couper la gorge Ă  la Reine, et monta dans sa chambre, dans l'intention de n'en pas faire Ă  deux fois ; il s'excitait Ă  la furet et entra le poignard Ă  la main dans la chambre de la jeune Reine. Il ne voulut pourtant point la surprendre, et il lui dit avec beaucoup de respect l'ordre qu'il avait reçu de la Reine MĂšre. Faites votre devoir, lui dit-elle, en lui tendant le col, exĂ©cutez l'ordre qu'on vous a donnĂ© ; j'irai revoir mes enfants, mes pauvres enfants que j'ai tant aimĂ©s ; car elle les croyait morts depuis qu'on les avait enlevĂ©s sans lui rien dire. Non, non, Madame, lui rĂ©pondit le pauvre MaĂźtre d'HĂŽtel tout attendri, vous ne mourrez point, et vous ne laisserez pas d'aller revoir vos chers enfants, mais ce sera chez moi oĂč je les ai cachĂ©s, et je tromperai encore la Reine, en lui faisant manger une jeune biche en votre place. Il la mena aussitĂŽt Ă  sa chambre, oĂč la laissant embrasser ses enfants et pleurer avec eux, il alla accommoder une biche, que la Reine mangea Ă  son souper, avec le mĂȘme appĂ©tit que si c'eĂ»t Ă©tĂ© la jeune Reine. Elle Ă©tait bien contente de sa cruautĂ©, et elle se prĂ©parait Ă  dire au Roi, Ă  son retour, que les loups enragĂ©s avaient mangĂ© la Reine sa femme et ses deux enfants. Un soir qu'elle rĂŽdait Ă  son ordinaire dans les cours et basses-cours du ChĂąteau pour y halener quelque viande fraĂźche, elle entendit dans une salle basse le petit Jour qui pleurait, parce que la Reine sa mĂšre le voulait faire fouetter, Ă  cause qu'il avait Ă©tĂ© mĂ©chant, et elle entendit aussi la petite Aurore qui demandait pardon pour son frĂšre. L'Ogresse reconnut la voix de la Reine et de ses enfants, et furieuse d'avoir Ă©tĂ© trompĂ©e, elle commande dĂšs le lendemain au matin, avec une voix Ă©pouvantable qui faisait trembler tout le monde, qu'on apportĂąt au milieu de la cour une grande cuve, qu'elle fit remplir de crapauds, de vipĂšres, de couleuvres et de serpents, pour y faire jeter la Reine et ses enfants, le MaĂźtre d'HĂŽtel, sa femme et sa servante elle avait donnĂ© l'ordre de les amener les mains liĂ©es derriĂšre le dos. Ils Ă©taient lĂ , et les bourreaux se prĂ©paraient Ă  les jeter dans la cuve, lorsque le Roi, qu'on n'attendait pas si tĂŽt, entra dans la cour Ă  cheval ; il Ă©tait venu en poste, et demanda tout Ă©tonnĂ© ce que voulait dire cet horrible spectacle ; personne n'osait l'en instruire, quand l'Ogresse, enragĂ©e de voir ce qu'elle voyait, se jeta elle-mĂȘme la tĂȘte la premiĂšre dans la cuve, et fut dĂ©vorĂ©e en un instant par les vilaines bĂȘtes qu'elle y avait fait mettre. Le Roi ne laissa pas d'en ĂȘtre fĂąchĂ© ; elle Ă©tait sa mĂšre ; mais il s'en consola bientĂŽt avec sa belle femme et ses enfants. Il Ă©tait une fois un riche marchand pĂšre de trois filles. Les deux ainĂ©es Ă©taient des pestes qui ne pensaient qu’à faire la fĂȘte et Ă  profiter de la fortune de leur pĂšre. La plus jeune Ă©tait tellement jolie qu’on la nomma La Belle ». Elle Ă©tait aussi bien plus gentille et bonne que ses sƓurs. Un jour, son pĂšre perdit toute sa fortune. Lui et ses filles se retrouvĂšrent dans une petite maison de campagne. Les filles ainĂ©es voulurent se marier avec leurs amants, pensant que ceux-ci se moquaient de leur fortune. Mais elles tombĂšrent de haut lorsqu’ils les laissĂšrent tomber. La Belle, elle, ne se souciait pas de se marier ou de pleurer la fortune perdue car elle savait que pleurer ne la ramĂšnerait pas. Elle occupait donc ses journĂ©es Ă  travailler dans la maison, faire Ă  manger, lire et jouer du clavecin. Un matin, son pĂšre partit avec des marchandises qu’il devait dĂ©livrer. Il demanda Ă  ses filles si elles voulaient un cadeau. Les deux ainĂ©es ne se privĂšrent pas de lui demander monts et merveilles. Belle se contenta de demander une rose Ă  son pĂšre. Mais sur le chemin du retour, l’homme se perdit dans la forĂȘt. Il fut heureux de trouver un chĂąteau qui semblait abandonnĂ©. Il entra dans l’enceinte et nourrit son cheval avant d’entrer dans le bĂątiment oĂč il tenta d’appeler les domestiques qui ne vinrent pas. Il s’installa au coin du feu, rĂ©sistant Ă  l’envie de manger Ă  la table qui Ă©tait remplie de victuailles. L’homme se dit qu’il attendrait les domestiques et qu’ils le pardonneraient de s’ĂȘtre invitĂ© dans le chĂąteau. Il attendit jusqu’à onze heures mais personne ne vint. Il dĂ©cida donc de se mettre Ă  table et de manger. Il alla ensuite se mettre au lit, remerciant le ciel pour son bon repas et pour cette hospitalitĂ©. En repartant, il vit un bosquet de roses et en coupa une. InstantanĂ©ment, une bĂȘte horrible apparut devant lui et lui dit qu’il Ă©tait bien vilain de lui voler ses roses alors qu’il l’avait accueillit dans son chĂąteau. La bĂȘte lui demanda de mourir pour payer sa faute. Mais l’homme le supplia de ne pas le tuer car il avait trois filles. Le monstre accepta de lui laisser la vie sauve s’il lui apportait une de ses filles et qu’elle meurt Ă  sa place. Si aucune ne voulait prendre sa place, il devrait revenir dans les huit jours pour mourir. L’homme accepta et la bĂȘte lui dit de partir avec un coffre qu’il pourrait remplir de ce qu’il voudrait. Il rentra chez lui et expliqua la situation Ă  ses filles. Belle accepta de prendre la place de son pĂšre et ce, malgrĂ© le fait que ce dernier ne voulait pas la laisser faire. Il finit par accepter et la mena Ă  la bĂȘte. Celui-ci les laissa passer une derniĂšre nuit ensembles. La Belle rĂȘva qu’une femme lui disait que son action ne resterait pas sans compensation. Le lendemain, le pĂšre partit. Alors qu’elle visitait le chĂąteau, elle dĂ©couvrit une piĂšce qui lui Ă©tait dĂ©diĂ©e et qui comprenait une bibliothĂšque et un clavecin. Elle pensa alors que si la bĂȘte voulait la tuer, elle n’aurait pas fait tout ça pour elle. Elle eut raison, le soir mĂȘme, la BĂȘte vint lui proposer sa prĂ©sence au diner et lui dit qu’elle pouvait lui demander ce qu’elle voulait, qu’elle Ă©tait la seule maĂźtresse des lieux. Bien que flattĂ©e, La Belle ne voulut pas de ce titre. Tous deux parlĂšrent beaucoup et la BĂȘte lui demanda si elle le trouvait laid. Sans mentir, elle lui rĂ©pondit que oui, mais que c’était un homme trĂšs gentil et qu’elle l’apprĂ©ciait. Il lui dit qu’il n’avait pas beaucoup d’esprit mais qu’il Ă©tait gentil. Il lui demanda ensuite si elle voulait ĂȘtre sa femme. Mais la Belle refusa. Triste, la BĂȘte s’en alla sans gronder mais en soupirant. La Belle se sentit coupable. Chaque soir Ă  neuf heures, la BĂȘte revenait pour dĂźner avec elle et chaque soir il lui posait la mĂȘme question. Chaque soir, ce fut la mĂȘme rĂ©ponse. La BĂȘte lui demanda ce qu’elle voulait et la Belle lui dit que sa seule envie Ă©tait de voir son pĂšre. Un grand miroir lui montra alors son pĂšre qui Ă©tait malade de chagrin. Un soir, la BĂȘte lui demanda si elle allait rester pour toujours avec lui. Mais elle lui dit qu’elle aimerait beaucoup revoir son pĂšre. Dans sa bontĂ©, la BĂȘte lui dit qu’elle pourrait le voir pendant huit jours et que quand elle voudrait rentrer, elle n’aurait qu’à dĂ©poser sa bague sur sa table de nuit. Mais si elle restait plus, la BĂȘte en mourrait de chagrin. La BĂȘte lui offrit une robe et elle partit vers son pĂšre. Lorsqu’elle arriva, son pĂšre fut si heureux qu’il appela les deux sƓurs pour qu’elles viennent. Toutes deux Ă©taient mariĂ©es mais tristes et voulurent jouer un tour Ă  Belle pour qu’elle reste plus que huit jours. Triste d’avoir laissĂ© la BĂȘte Ă  son chagrin, Belle rentra au chĂąteau et trouva la bĂȘte allongĂ©e sur le sol. Elle vint vers elle et lui avoua son amour pour elle, mĂȘme si elle n’était pas belle Ă  regarder et qu’elle n’avait pas beaucoup d’esprit. Alors, des musiques se firent entendre et des feux d’artifices se lancĂšrent partout. Quand La Belle regarda Ă  nouveau la BĂȘte, elle avait Ă©tĂ© changĂ©e en un Prince qui lui expliqua avoir Ă©tĂ© maudit par une sorciĂšre, cachant sa beautĂ© et lui interdisant d’utiliser son esprit. Seule une personne capable de passer au dessus de cela pourrait briser le charme. La sorciĂšre apparut ainsi que le pĂšre et les sƓurs de La Belle. Elle lui dit que son cƓur Ă©tait pur mais que par contre, celui de ses sƓurs ne l’était pas, qu’elles seraient changĂ©es en pierre tout en Ă©tant conscientes et qu’elles devraient voir son bonheur sans pouvoir le vivre et ce, jusqu’à ce qu’elles se rendent compte de leurs erreurs. RĂ©sumĂ© du conte La Petite SirĂšne » Bien loin dans la mer, la Petite SirĂšne, entourĂ©e de ses cinq soeurs, vit dans le chĂąteau de son pĂšre, le roi des ocĂ©ans, veuf depuis de nombreuses annĂ©es. Les princesses sont Ă©levĂ©es par la grand-mĂšre paternelle qui dirige toute la maison. Leur corps se termine par une queue de poisson. Les sirĂšnes, qui jouissent des fastes d’une vie princiĂšre, s’occupent chacune d’un petit terrain dans le jardin du chĂąteau qu’elles cultivent Ă  leur goĂ»t. La Petite SirĂšne qui est la cadette et la plus belle de toutes, n’y cultive que des fleurs rouges comme le soleil ; elle affectionne Ă©galement une statuette de marbre blanc reprĂ©sentant un garçon, qu’elle a rĂ©cupĂ©rĂ©e sur un navire naufragĂ©. La Petite SirĂšne est une enfant bizarre, silencieuse et rĂ©flĂ©chie. Lorsque chaque princesse atteint l’ñge de quinze ans, elle a le droit de monter Ă  la surface de la mer afin de dĂ©couvrir les diffĂ©rents paysages de la terre ; mais, une fois le plaisir de la dĂ©couverte passĂ©, les princesses retournent Ă  leurs occupations habituelles et se satisfont de leur vie dans le royaume de la mer. La Petite SirĂšne, quant Ă  elle, attend avec impatience le jour oĂč elle pourra sortir hors de l’eau, car elle sait qu’elle aimera le monde des hommes ; sa curiositĂ© est telle que les rĂ©cits rapportĂ©s pas ses soeurs sur les merveilles aperçues sur la terre, ne suffisent jamais assez Ă  satisfaire sa soif de savoir. Aussi, elle se tourne souvent vers sa grand-mĂšre afin de la questionner davantage sur le monde d’en haut. Enfin, le jour oĂč la Petite SirĂšne peut monter Ă  la surface de l’eau, arrive ; elle assiste par hasard, Ă  une fĂȘte sur un navire, donnĂ©e en l’honneur de l’anniversaire d’un prince. Elle ne se lasse pas d’admirer les danses, les tenues des passagers ; elle est transportĂ©e par les musiques. Mais dĂšs qu’elle aperçoit le prince, son regard ne peut plus se dĂ©tacher de lui. La fĂȘte n’est pas finie quand, Ă  la suite d’un violent orage, le navire fait naufrage, emportant dans les vagues tous les passagers se trouvant Ă  son bord. La Petite SirĂšne veut ramener le prince avec elle dans le chĂąteau de son pĂšre. Mais elle se souvient des propos que lui tint sa grand-mĂšre les hommes ne peuvent vivre sous l’eau. Elle sauve alors le prince de la noyade en le ramenant sur la rive, et le dĂ©pose prĂšs d’un couvent oĂč des jeunes filles le recueillent et le soignent. Depuis ce jour, la Petite SirĂšne ne cesse de penser au prince ; son souvenir l’attriste, mais elle ne raconte rien de ce qu’elle a vĂ©cu Ă  ses soeurs. Elle interroge sa grandmĂšre sur son devenir de sirĂšne ; elle apprend que les sirĂšnes vivent trois cents ans, puis, Ă  leur mort, se transforment en Ă©cume Ă  la surface de l’eau. Une sirĂšne peut cependant mĂ©riter une Ăąme immortelle si elle est aimĂ©e d’un homme qui nourrit pour elle un amour plus fort que celui qu’il porte Ă  son pĂšre et Ă  sa mĂšre. Or, d’aprĂšs la grand-mĂšre, cette situation ne peut jamais se prĂ©senter, car les sirĂšnes n’ont pas de jambes, et leur queue de poisson ne plait pas aux hommes. La Petite SirĂšne, de plus en plus affligĂ©e Ă  la pensĂ©e du prince qu’elle a sauvĂ© de la mort et qu’elle rĂȘve de revoir, finit par confier Ă  l’une de ses soeurs les causes de son chagrin. Les autres soeurs, informĂ©es, accompagnent la Petite SirĂšne jusqu’à la demeure du prince elle l’aperçoit enfin. Mais son dĂ©sir de vivre prĂšs du prince est si fort, que la Petite SirĂšne dĂ©cide de se rendre auprĂšs de la sorciĂšre de la mer afin de solliciter son aide pour trouver une issue Ă  son tourment. La sorciĂšre lui propose alors un Ă©lixir qui aura pour effet de transformer sa queue de poisson en deux belles jambes afin de sĂ©duire le prince. Toutefois, la sorciĂšre met en garde la princesse sur les souffrances qu’elle aura Ă  endurer avec ses nouveaux attributs qui provoqueront en elle des douleurs pareilles Ă  des coups d’épĂ©es ; par ailleurs, la sorciĂšre l’informe que si le prince en venait Ă  Ă©pouser une autre femme qu’elle, elle mourra. MalgrĂ© ces avertissements, la Petite SirĂšne est prĂȘte Ă  tout supporter. La sorciĂšre exige en Ă©change du breuvage, ce que la petite sirĂšne possĂšde de plus prĂ©cieux sa voix enchanteresse ; la princesse accepte le marchĂ©. La sorciĂšre lui coupe la langue. La Petite SirĂšne devenue muette, quitte le chĂąteau de son pĂšre pour rejoindre la cĂŽte ; aprĂšs avoir absorbĂ© l’élixir, sa queue de poisson se transforme en deux jambes. La Petite SirĂšne peut alors se rendre au chĂąteau du prince, qui, surpris, l’accueille, mais ne la reconnaĂźt pas comme Ă©tant celle qui l’a sauvĂ© de la noyade. La Petite SirĂšne, sans voix, ne peut pas dire qui elle est, et le prince, bien qu’attachĂ© Ă  elle comme on l’est envers une enfant, ne conçut pas d’amour Ă  son Ă©gard. Aussi, lorsqu’on lui propose de prendre pour Ă©pouse une princesse voisine qu’il crut identifier comme Ă©tant la jeune fille du couvent l’ayant recueilli aprĂšs son naufrage, il accepte sans plus attendre. Lors des prĂ©paratifs du mariage auquel elle assiste Ă©plorĂ©e, la Petite SirĂšne se sachant vouĂ©e Ă  la mort, regarde au dessus des flots et aperçoit ses soeurs qui, pour la sauver, ont sacrifiĂ© leur chevelure Ă  la sorciĂšre de la mer. Les soeurs tendent un couteau Ă  la Petite sirĂšne et la supplient de tuer le prince ; car ainsi, le sang tombĂ© sur ses jambes, les transformera Ă  nouveau en queue de poisson, permettant ainsi Ă  la Petite SirĂšne de rejoindre son royaume. Mais au moment d’accomplir son geste, la Petite SirĂšne jette son couteau Ă  la mer, se transforme en crĂ©ature cĂ©leste, et s’envole vers le monde des filles de l’air, qui, comme elle, par le mĂ©rite de leurs bonnes actions, ont acquis une Ăąme Ă©ternelle. Lecture clinique AprĂšs avoir montrĂ© comment le rĂ©cit est situĂ© dans l’espace et dans le temps, je prĂ©senterai les personnages du conte ainsi que les Ă©vĂšnements qui le ponctuent en proposant les premiĂšres mises en sens qui me sont venues. Dans un second temps, malgrĂ© l’impression de mĂ©lancolie qui se dĂ©gage de ce rĂ©cit pouvant laisser imaginer un dĂ©nouement dramatique, je montrerai comment j’ai Ă©tĂ© amenĂ©e Ă  considĂ©rer la solution choisie par l’hĂ©roĂŻne pour prendre son envol » en termes de rĂ©solution psychique. Je dĂ©velopperai la problĂ©matique qui s’exprime de maniĂšre sous-jacente dans ce conte vouloir grandir », Ă  l’intĂ©rieur de laquelle sont contenues des questions appartenant aux Ă©preuves inhĂ©rentes Ă  la croissance psychique d’un sujet telles que le dĂ©sir de savoir, la quĂȘte de l’objet absent, l’élaboration de la perte, l’accĂšs Ă  la parole ou le silence et la voix. J’évoquerai ensuite la portĂ©e que ce conte a eu pour moi, en rapportant mes souvenirs d’élĂšve, Ă©lĂ©ments qui ont ressurgi quand il m’a fallu Ă©laborer la question de mon objet de recherche. Je prĂ©ciserai enfin, comment ce conte, en tant que mĂ©taphore, a rempli pour moi une fonction organisatrice pour entrer dans l’écriture de la thĂšse d’une part, d’autre part, m’a permis de disposer » autrement les questions soulevĂ©es par la problĂ©matique de ma recherche. Le conte, situĂ© dans l’espace et dans le temps Les contes dĂ©butent toujours par la situation du rĂ©cit dans l’espace et dans le temps ; le conte de la Petite SirĂšne se dĂ©roule dans un lieu, la mer, Ă©lĂ©ment qui n’est pas celui de l’espĂšce humaine ; un ĂȘtre humain ne survit pas longtemps dans un milieu aquatique, sauf un ĂȘtre humain encore inachevĂ©, le foetus, qui baigne dans le liquide amniotique du ventre de sa mĂšre [...] les reprĂ©sentations que ce terme suscite Ă©voquent le lieu des premiĂšres expĂ©riences infantiles, le lieu oĂč se sont tissĂ©es les premiĂšres relations entre la mĂšre et l’enfant. Les images reflĂ©tant un espace inquiĂ©tant, inaccessible, la profondeur de la mer », sont nĂ©anmoins rassurantes par le fait que, bien qu’il s’agisse d’un espace imaginaire, la rĂ©sonance Ă  laquelle renvoie le mot mer », fait allusion Ă  un espace que l’on a certainement connu, un jour, il y a longtemps lieu Ă  partir duquel une histoire singuliĂšre du sujet s’est construite, dans les profondeurs de ce lieu dont parfois les traces sont encore vives quand elles se rĂ©actualisent Ă  l’insu du sujet. Cet espace se situe donc dans un Ă©lĂ©ment diffĂ©rent de celui auquel l’ĂȘtre humain est soumis,mais le temps, aussi, nous projette dans une autre dimension Depuis plusieurs annĂ©es le roi de la mer Ă©tait veuf, et sa vieille mĂšre dirigeait sa maison ». Entre cet espace rĂ©servĂ© aux crĂ©atures aquatiques et l’évocation d’un passĂ© lointain, ce n’est pas Ă  une rĂ©alitĂ© physique que le texte nous confronte, mais Ă  une autre rĂ©alitĂ©, celle oĂč l’espace et la temporalitĂ© renvoient au dĂ©but de l’existence, aux commencements. Le conte nous replonge en effet dans cet Ă©tat d’esprit » enfantin, oĂč les questions que l’on se posait Ă  cette Ă©poque de l’enfance, se situaient plus dans le domaine de l’imaginaire que dans celui d’une rĂ©alitĂ© qu’il n’était pas encore possible d’envisager. [...] Comme le rappelle Bruno Bettheleim12 Le conte de fĂ©es, bien qu’il puisse commencer avec l’état d’esprit psychologique de l’enfant [
] ne s’ouvre jamais sur sa rĂ©alitĂ© physique [
]. Le conte de fĂ©es laisse entendre dĂšs son dĂ©but, tout au long de l’intrigue, et dans sa conclusion, qu’il ne nous parle pas de faits tangibles, ni de personnes et d’endroits rĂ©els. Quant Ă  l’enfant lui-mĂȘme, les Ă©vĂšnements rĂ©els ne prennent pour lui de l’importance qu’à travers la signification symbolique qu’il leur prĂȘte ou qu’il trouve en eux. "Il Ă©tait une fois", "dans un certain pays"
 ces dĂ©buts laissent entendre que ce qui va suivre Ă©chappe aux rĂ©alitĂ©s immĂ©diates que nous connaissons. Cette imprĂ©cision voulue exprime de façon symbolique que nous quittons le monde de la rĂ©alitĂ© quotidienne. Les vieux chĂąteaux, les chambres closes oĂč il est interdit d’entrer suggĂšrent qu’on va nous rĂ©vĂ©ler quelque chose qui, normalement, nous est cachĂ©, tandis que le "il y a de cela bien longtemps" implique que nous allons connaĂźtre des Ă©vĂšnements plus archaĂŻques » BETTHELEIM B. 1976. Psychanalyse des contes de fĂ©es. Paris Ed. Robert Laffont. Les personnages Le pĂšre Veuf depuis de nombreuses annĂ©es, le pĂšre de la Petite SirĂšne est le roi du peuple de la mer. Mais l’absence totale de dĂ©tails sur sa personne ou sur ses qualitĂ©s renvoie l’image d’un ĂȘtre aux contours flous, imprĂ©cis. Personnage le plus important du royaume de la mer, il semble n’avoir aucune place, aucun rĂŽle Ă  jouer. Dans quel monde peut-on Ă©voluer sans une place accordĂ©e au pĂšre ? La mĂšre Si le pĂšre, peu dĂ©fini, est nĂ©anmoins nommĂ©, la mĂšre, quant Ă  elle, n’est jamais Ă©voquĂ©e ; de mĂȘme qu’aucune donnĂ©e sur son apparence, sur son caractĂšre ou sur les relations qu’elle a pu entretenir avec le roi ou ses filles, n’est mentionnĂ©e. Son existence antĂ©rieure ne s’exprime qu’à travers la qualitĂ© de veuf » du pĂšre. C’est une prĂ©sence en creux » qui apparaĂźt ; l’absence du nom de la mĂšre suscite nĂ©anmoins l’équivoque l’élĂ©ment mer » n’est-il pas omniprĂ©sent dans le texte entretenant ainsi la confusion ? dĂšs l’instant oĂč les pĂšres ne prennent plus leur place, ou plutĂŽt oĂč l’on ne leur prescrit plus leur place, l’enfant flotte ou appartient trop. S’il n’appartient qu’à une seule personne, qu’à un seul groupe, il entre dans une prison affective. Lorsque ces hommes acceptent de prendre leur place, que la sociĂ©tĂ© accepte de les dĂ©signer Ă  leur place de pĂšre, l’enfant peut Ă©chapper Ă  la prison affective et devenir progressivement lui-mĂȘme »CYRULNIK B. 2004. La petite sirĂšne de Copenhague. Paris Editions de l’Aube. La mer » en tant qu’espace contenant Ă  la fois les personnages et l’intrigue du conte, ne renvoie-t-elle pas Ă  une prĂ©sence envahissante dans laquelle tout le monde est plongĂ© », y compris le lecteur ? [...] Cette ambiguĂŻtĂ© que l’on perçoit se maintient tout au long du rĂ©cit la mer » est le contenant d’un contenu absent Ă  quelles identifications est promise la Petite SirĂšne ? Est-elle vouĂ©e Ă  s’identifier Ă  une absence », Ă  une place vacante qu’elle a peut-ĂȘtre comme mission psychique de combler ? L’absence de la mĂšre rĂ©elle constitue probablement le coeur du drame est-ce au silence de la mĂšre/mer » que la Petite SirĂšne va nouer son destin, Ă  une mĂšre morte ? [...] La grand-mĂšre paternelle Elle reprĂ©sente le substitut maternel de la famille Depuis plusieurs annĂ©es le roi de la mer Ă©tait veuf, et sa vieille mĂšre dirigeait sa maison.>>.[...] Le couple » parental reprĂ©sentĂ© par le pĂšre et sa propre mĂšre, s’inscrit dans une relation dont on perçoit la complexitĂ©. Avec la grand-mĂšre en tant que figure remplaçante du maternel, mais figure autoritaire, se repose un peu plus la question de la place et du rĂŽle du pĂšre dans la construction psychique de la Petite SirĂšne. [...] > > > > > > > > > > > > > > > > > Tout public Common Sense Age 3+ HD Enfants et famille 45 minutes 2012 4,6 ‱ 28 notes Partez Ă  la dĂ©couverte d'un royaume lointain et enchantĂ© Ă  la rencontre de Sofia, une petite fille qui s'apprĂȘte Ă  devenir princesse. Quand sa maman Ă©pouse le roi, Sofia part vivre au chĂąteau du jour au lendemain. La petite fille doit alors apprendre son nouveau rĂŽle de princesse. Une invitĂ© d’honneur, Cendrillon, va l’aider en lui apportant de prĂ©cieux conseils. DĂ©couvre un Ă©pisode long composĂ© de chansons originales, de personnages majestueux et bien d’autres surprises. Princesse Sofia – Il Ă©tait une fois une princesse est le guide ultime pour chaque apprentie princesse! 9,99 € Partez Ă  la dĂ©couverte d'un royaume lointain et enchantĂ© Ă  la rencontre de Sofia, une petite fille qui s'apprĂȘte Ă  devenir princesse. Quand sa maman Ă©pouse le roi, Sofia part vivre au chĂąteau du jour au lendemain. La petite fille doit alors apprendre son nouveau rĂŽle de princesse. Une invitĂ© d’honneur, Cendrillon, va l’aider en lui apportant de prĂ©cieux conseils. DĂ©couvre un Ă©pisode long composĂ© de chansons originales, de personnages majestueux et bien d’autres surprises. Princesse Sofia – Il Ă©tait une fois une princesse est le guide ultime pour chaque apprentie princesse! 9,99 € Bande-annonce Notes et avis 3+ COMMON SENSE Darling royal tot is steeped in princess stereotypes. Distribution et Ă©quipe technique Informations Studio Disney Junior Genre Enfants et famille Sortie 2012 Copyright © 2012 Disney Junior Langues Principale Français StĂ©rĂ©o Additionnelles Anglais Dolby, StĂ©rĂ©o Artistes du film D’autres ont aussi achetĂ© Films inclus dans Enfants et famille Souvenez vous. Un conte de fĂ©e n'est qu'une histoire vraie que le temps a transformĂ© en chimĂšre. » Nombreux sont les contes de fĂ©es Ă  commencer par " Il Ă©tait une fois ". Ces histoires merveilleuses saupoudrĂ©s de poussiĂšres de fĂ©es qui ont fait rĂȘver plus d'un enfant, ont pour habitude de se dĂ©rouler Ă  des Ă©poques lointaines, dans des contrĂ©es reculĂ©s. Ces histoires incroyables semblent tellement anciennes et inaccessibles pour ceux qui les lisent ou les racontent. Impossible d'imaginer ces histoires rĂ©elles l'espace d'une seconde. Pourtant, le conte de fĂ©es que je vais vous raconter ne commence pas par " jadis ". Il n'est pas si Ă©loignĂ©e de notre Ă©poque, et il ne se dĂ©roule pas dans un monde imaginaire, mais bien sur Terre, parmi les Hommes. Il Ă©tait une fois, un conte de fĂ©es se dĂ©roulant sur Terre, plus prĂ©cisĂ©ment dans une petite ville des États-Unis. Dans celui-ci, il n'y avait pas de carrosses tirĂ©s par des chevaux mais d'Ă©tranges engins fonctionnant Ă  l'essence. Il y avait des boĂźtiers diffusant de la musique ou des images mouvantes. Dans ce conte de fĂ©es, il n'Ă©tait pas question de grandes plaines verdoyantes, mais d'un monde devenu de plus en plus superficiel et dĂ©bordant d'artifices. Maquillage, robes ou encore bijoux luxueux, ce monde-ci ne prĂŽnait plus le naturel. Les princesses ne chantaient plus leur envie de libertĂ© dans de jolies prairies, mais dansaient toute la nuit, perchĂ©es sur des talons aiguilles hauts comme des Ă©chasses. Dans cet univers loin d'ĂȘtre fĂ©erique, oĂč le moindre dĂ©faut physique Ă©tait considĂ©rĂ© comme un crime, les princesses Ă©taient des sorciĂšres. Au sein de cette population de plus en plus superficielle vivaient cinq adolescentes qui aimaient se pavaner devant leur miroir. Un sourire hypocrite sur les lĂšvres, elle ne cessaient prĂ©tendre ĂȘtre liĂ©es par une amitiĂ© rĂ©sistante Ă  toutes Ă©preuves, cependant leur cƓur Ă©tait dĂ©pourvu de toute loyautĂ© et de compassion. Ces jeunes femmes venaient tout juste de souffler sur leur dix-septiĂšme bougie, mais le temps n'avait pas eu le mĂ©rite de les rendre plus douces et matures, bien au contraire. Jamais elles ne s'intĂ©resseraient Ă  autre chose qu'Ă  elle mĂȘme, nĂ©anmoins nous ne pouvions pas les en blĂąmer ... Les cinq amies avaient Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans cette sociĂ©tĂ© Ă©goĂŻste et contrairement aux gĂ©nĂ©reuses princesses prĂ©sentĂ©es dans les contes, elles n'avaient jamais tendu la mains vers les autres. Dans ce petit groupe trĂšs populaire au sein du lycĂ©e Lincoln, une hiĂ©rarchie avait Ă©tĂ© Ă©tablie. TrĂšs rapidement, une adolescente plus rusĂ©e et impitoyable s'Ă©tait imposĂ©e en chef. La meneuse de cette jolie bande d'hypocrites portait le merveilleux nom de Thalia Stevens. Elle ne devait pas sa popularitĂ© qu'Ă  sa plastique de rĂȘve, son teint mĂąt et ses lĂšvres pulpeuses. Son coeur Ă©tait tout aussi noirs que ses yeux et la jeune femme prenait un malin plaisir Ă  rabaisser ses petits camarades. Pour survivre dans ce monde de faux semblants, Thalia Ă©tait prĂȘte Ă  tout et la seule qui lui faisait de l'ombre Ă©tait DaphnĂ©. Ses longs cheveux roux tombaient en cascades sur son dos et elle observait le monde Ă  travers ses immenses yeux verts enfoncĂ©s dans un visage constellĂ© de tĂąches de rousseur. Sa voix avait des intonations magnifiques dont elle Ă©tait trĂšs fiĂšre lorsqu'elle chantait. L'adolescente se voulait ĂȘtre quelqu'un de sympathique, serviable, joviale mais elle se savait supĂ©rieur au reste de la population, et surtout Ă  Rebecca et Macy. Les groupies de Thalia Stevens se comptaient par dizaines, mais Macy et RĂ©becca Ă©taient les seules Ă  s'ĂȘtre infiltrĂ©es dans le cercle d'amis trĂšs privĂ©s de Thalia. Si les jeunes femmes paraissaient fades et plates, sans la moindre personnalitĂ©, dans ce monde de brutes certaines personnes avaient compris qu'il valait mieux rester dans l'ombre des grands. La derniĂšre du groupe ne calculait rien de tout ça. Cindy Ă©tait naive, juvĂ©nile et parfois simple d'esprit. Cette candide petite blonde Ă©tait de ceux qui se faisaient manipuler par les plus grands. Ces adolescentes n'avaient pas les qualitĂ©s requises pour prĂ©tendre au rĂŽle de princesses de conte de fĂ©es. Thalia Ă©tait une mĂ©chante sorciĂšre, DaphnĂ©e aimait la compĂ©tition, Rebecca rĂąlait pour un rien, Macy n'ouvrait quasiment jamais la bouche et Cindy suivait le troupeau tel un mouton. Moqueries, concours de beautĂ©, amours et trahisons, ces adolescentes vivaient comme n'importe quelles pestes du mĂȘme Ăąge et pourtant, un jour quelque chose d'incroyable arriva et leur vie de sorciĂšres se transforma en un vĂ©ritable conte de fĂ©es. Il est temps pour moi de vous raconter leur histoire, mais avant fermez les yeux et laissez moi vous emmenez au Pays des RĂȘves. LĂ  oĂč tout commença ...

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