Créditphoto : Du Monde au Balcon Y a-t-il des protections particulières à prévoir ? Pour les plantations exposées au vent ou très exposées au soleil, bien penser à prévoir un paillage de surface pour limiter l'évaporation de l'humidité. Pour les personnes jardinant sur un balcon, il est préférable de prévoir des soucoupes sous LeurTour du Monde en 80 jours est un succès depuis mai 2006 quel que soit le théâtre où il est programmé. Après le Lucernaire, le Café de la Gare, et le Splendid, il s'installe maintenant dans le très joli et tout neuf Théâtre de la Tour Eiffel, dans une version actualisée que vous allez voir ou revoir avec grand plaisir. Les17 membres du jury du concours des balcons et maisons fleuris, après avoir sillonné la ville ont départagé les 102 habitations en lice cette année. Verdict. ily a du bruit; il y a du déchet; il y a du monde; il y a du monde au balcon; il y a du neuf; il y a du progrès! il y a du rab; il y a du tirage; il y a du zef; il y a eu 10% d'abstention; il y a eu beaucoup de courbettes; il y a eu des dégâts matériels; il y a eu trois noyés; il y a eu un coup de sonnette DuMonde au Balcon. 987 likes. http://www.dumondeaubalcon.fr http://dumondeaubalcon.tumblr.com/ sVcb. Il y a dans le Monde Diplomatique du mois de mars un très bel article de Benoît Bréville sur la sécession des grandes villes. Il y explique grosso modo comment les métropoles qui s’opposent aux politiques des États s’organisent pour devenir audibles sur la scène mondiale. De là est née une interrogation subsidiaire avant d’être audibles, comment existent les petites villes sur le territoire national ?Je vous épargne une lecture inutile si le sujet ne vous intéresse pas je n’ai pas la réponse. Je m'attacherai uniquement à observer l'impact sociologique d'une pandémie sur un ensemble de communes de province de taille modeste. Avant toute chose, il faut savoir qu’en France, ne sont reconnues administrativement que trois types de collectivités locales la région, le département et la commune. On dénombre sur le territoire un peu moins de 35 000 communes selon la nomenclature officielle de l’INSEE, qui s’est toutefois permis quelques libertés sémantiques afin de mieux rendre compte de la réalité en-deca de 5 000 habitants, c’est un bourg, au-delà de 200 000 habitants, une métropole. Entre les deux, il n’existe que des villes, petites de 5 000 à 20 000 habitants, moyennes jusqu’à 50 000 habitants ou grandes. Suilly-La-Tour 58 Mon choix s’est arrêté sur Cosne-Cours-sur-Loire et sa communauté de communes, seconde ville la plus peuplée du département de la Nièvre malgré ses 10 000 habitants, pour les raisons suivantes Le département de la Nièvre est le seul de la région où le virus ne circule pas activement. Les Parisiens " en confinement " sont nombreux sur le clinique de la ville a fermé il y a quelques le plus proche habilité à recevoir des patients Covid-19 est situé à Nevers, à une cinquantaine de kilomètres. Nevers qui avec ses 33 000 habitants se classe d’ailleurs tout en bas du classement des grandes villes » françaises. Bref. Pour faire simple, la Nièvre est un trou paumé. La Nièvre, c'est ici Un trou paumé dans lequel il fait néanmoins bon vivre, si on considère le nombre d’étrangers venus y investir dans la pierre. " Le territoire nivernais n'a pas une grande unité et c'est bien ce qui fait sa richesse. D'un côté, il y a le Morvan, sorte d'exception granitique au coeur de la Bourgogne, de l'autre la vallée de la Loire et un entre-deux, pentu et riche, qui s'étire vers le nord. Tout cela à environ deux heures de Paris et de Lyon ", s’émerveillait en 2005 un promoteur immobilier désormais à la retraite. Dans le département, 74 communes abritent plus de 40 % de résidences secondaires, soit plus de 20 000 logements au Cosne, tout a été pensé pour le bien-être des riverains comme des citadins en villégiature on trouve une gare, trois lycées et autant de collèges, un cinéma, une piscine, quatre gymnases, une médiathèque, un stade, un EHPAD, un abattoir, un hypermarché, un supermarché, un skatepark, des dizaines de commerces de proximités, un office de tourisme et même un musée. Ne manque qu’au joyeux tableau un établissement clé, surtout en période de pandémie l'hôpital. La clinique du Nohain a été fermée au mois de décembre, pointée du doigt par l’ARS pour " manquements répétés à la sécurité des soins ". En l’absence de repreneurs sérieux, elle a été mise en liquidation judiciaire. L'hôpital assure le service minimum avec les urgences, mais plus de chirurgie ni de pôle ambulatoire. Malheureux hasard du calendrier, l’épidémie de Covid-19 se déclarera quelques semaines plus tard. Les médecins de ville ne se bousculent pas non plus au portillon. " Quand un médecin part en retraite, pour le remplacer tu peux courir, me confie une amie. Une maison de santé a été construite à La Charité-sur-Loire, mais il leur manquait un médecin. Pour le faire venir, il a fallu le loger, lui donner une prime. Plein de médecins viennent de Bosnie ou des pays de l’Est car personne d’autre ne veut venir. " Dans ce contexte, l’arrivée massive des résidents secondaires n’est pas toujours vue d’un très bon œil. " L’hôpital de Nevers doit désormais éponger toutes les communes et on a plus de médecins dans ma ville, confie Marjorie, qui vit à Donzy. Donc je comprends que les Parisiens et les Lyonnais aient envie de profiter de leur jardin pendant le confinement, mais ce serait sympa de penser à nous. " Tous les jours, André, muni de son autorisation, se rend à la boulangerie de Suilly-la-Tour pour venir chercher sa baguette. " Quand je vois ce qu’il se passe dans les grandes villes… Je vais vous dire ce que je pense c’est une honte. "Afin d'évaluer la légitimité de ces accusations, j'ai pris contact avec trois Parisiens confinés » dans la Nièvre d'autres témoignages sont publiés ce jour dans Le Journal du Centre. Il ne s’agit pas dinterroger de dresser un état des lieux exhaustif des comportements parisiens, encore moins une typologie d’un éventuel " comportement parisien ", mais bien de rendre compte de faits en portant la voix d'une poignée d'intéressés si vous trouvez le panel restreint, je vous invite à télécharger Tinder lors d'un séjour dans la Nièvre. Le premier, Olivier*, vit seul dans la grande bâtisse familiale qui longe les bords de Loire. De nature prudente, il avait déjà emmagasiné de larges quantités de vivres au cours des derniers mois. Résultat des courses dont il est privé hihi, il s’ennuie tellement qu’il " change toutes les poignées de porte de la maison avec ce qu’il y a au garage ". Cas de figure similaire pour Philippe, un jeune Boulonnais qui réside chez ses parents avec sa sœur. Ce lundi, courses hebdomadaires. Zéro paquet de pâtes et " jamais été aussi heureux d’aller au supermarché ". Julien, professeur de français, limite également ses déplacements, même s'il s'accorde quelques promenades en pleine nature. Mais alors, pourquoi tant de haine ? Dans son article du Monde Diplomatique, Benoit Bréville explique comment en s’unissant autour d’intérêts communs pour influer sur les centres de décisions, les métropoles ont accentué la fracture territoriale avec les campagnes, l’attractivité des premières entrainant le déclin des secondes. Éternelles exclues des circuits économiques nationaux, toujours en décalage face à l’écrasant modèle métropolitain, les campagnes n’auraient-elles d’autres options que le repli ? " Moins d’habitants, moins d’emplois, des logements moins chers, c’est aussi moins de recettes pour les collectivités locales, avec des effets sur l’offre des services publics, l’entretien des infrastructures…, analyse le journaliste. … C’est dans ces zones que l’extrême-droite et que les partis dits populistes sont le mieux implantés. " Après des décennies d'ancrage à gauche, la Nièvre a fini par cédé aux sirènes populistes en 2017 en votant massivement pour Marine Le Pen lors des élections présidentielles 25% des suffrages au premier tour, 40% au second. Les premières motivations du vote FN étaient en 2017 sondage Ifop-Fiducial pour Le Journal du Dimanche et Sud Radio le mécontentement à l’égard des autres partis politiques, l'approbation du constat fait sur l’état de la France et enfin l'adhérence aux idées sur l'immigration. Difficile toutefois de croire que ce dernier volet représente une menace sérieuse dans la région. Dans la communauté de communes Coeur de Loire les immigrés représentent 4% de la population , moins de la moitié de la moyenne nationale. Du côté des crimes et délits, le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance faisait état de 624 faits de délinquance générale dans le canton de Cosne-sur-Loire en 2016, deux fois moins que l'année précédente. Comparatif des crimes et délits entre Cosnes-Cour-Sur-Loire et Étampes, une ville moyenne de banlieue parisienne. A Étampes, Jean-Luc Mélenchon a recueilli 27% des voix au premier tour. © Mais l’étranger est ici avant tout un étranger au sens anthropologique ce n'est pas tant celui de la couleur que celui des valeurs. Benoît Bréville, qui explique dans Le Monde Diplomatique qu’il y aurait désormais d’un côté " des espaces ouverts, tournés vers l’avenir " et de l’autre des espaces " fermés, accrochés à leurs traditions ", développe ainsi sa réflexion " En renforçant l’idée qu’elles ne se sentent plus concernées par le sort du reste du pays, les métropoles … participent à la transformation des clivages sociogéographiques en conflit de valeurs ". Ce conflit de valeurs peut être objectivé par le traitement médiatique de la mobilisation citoyenne depuis l'apparition du virus. Il suffit de passer quelques heures sur les réseaux sociaux pour s'apercevoir que cette mobilisation, bien que protéiforme, est observable assez uniformément sur l'ensemble du territoire, avec un monde " à l'arrêt " qui prête main forte aux vaillants soldats envoyés sur le front. Néanmoins, j'ai un peu le sentiment que dans les médias de masse se dégagent deux représentations de la solidarité assez bipolaires. Il y aurait d’un côté des citadins en dignes héritiers des Lumières qui applaudissent chaque soir religieusement le corps médical depuis leurs balcons, de l’autre des ploucs insensibles qui passent leur week-end à tondre la pelouse tout en rêvant de voir les portes de leurs hôpitaux fermées aux bien sauf qu'à la campagne, on n’a pas de balcon. Et ce n’est pas si anodin. Passons sur le balcon comme topos de la littérature amoureuse et arrêtons-nous sur sa dimension spatiale et son rôle de marqueur de frontière. Le balcon, c’est d’abord l’endroit où l’on est vu de l’extérieur. Par sa position entre deux pôles, l'intérieur et l'extérieur, le balcon devient un espace privilégié de représentation. Si la fenêtre permet d’observer, le balcon, lui, permet de surplomber le monde et de l’aborder de manière panoramique. À cet égard, les scènes de communion au balcon dans les grandes villes de France, où chacun est à la fois acteur et spectateur, expliquent en partie pourquoi il est devenu aussi essentiel que symbolique durant quelques minutes, on s’arrache au huit clos de l’espace et du mental pour former un tout unitaire. Ensemble, on crée le spectacle, on incarne la Grande Nation unifiée. Je vous renvoie ici à l'excellent billet de Titiou Lecoq sur le sujet. Et c’est parti pour le show. Sauf ne va quand même pas se quitter comme ça. Pour que la fête soit totale, un dernier invité est venu se greffer au bal la caméra. Applaudissez, vous êtes filmés. Là où ça se corse, c'est que comme ses sujets, la caméra est à la fois acteur et spectateur, témoin oculaire et force mobilisatrice. J’entends par là que l’une des spécificités citadines dans cette expression de la solidarité, c’est la place occupée par la posture. Celle des campagnes me fait penser à ce passage de Nuits Partagées, le poème de Paul Éluard toutes les occasions sont bonnes " Nous avons refusé de laisser entrer les spectateurs, car il n'y a pas de spectacle. Souviens-toi, pour la solitude, la scène vide, sans décors, sans acteurs, sans musiciens. L'on dit le théâtre du monde, la scène mondiale et, nous deux, nous ne savons plus ce que c'est. " Celle des villes... bah, à son exact opposé. Au balcon, on est moins solidaire qu’une projection de solidarité, qui n’existe qu'à travers le miroir grossissant des réseaux sociaux. Elle y est née, y vit et lorsqu’elle cessera d’exister dessus, il est fort probable qu’elle cesse d’exister tout l'inverse, la solidarité est une pierre angulaire de la vie rurale. Seulement ici, on appelle ça l’entraide. Si la solidarité le " lien contracté par des personnes répondant en commun à une obligation " est d’abord un mouvement de réaction, l’entraide " l’aide qu’on se porte mutuellement " s’inscrit plutôt dans une constance. Dans la Nièvre, on n’a peut-être pas de balcons, mais on a parfois des jardins et quand c’est le cas, on en fait profiter tout le monde. On prend des nouvelles de ses commerçants. On tond le gazon des absents. La semaine dernière, deux sexagénaires sont venues apporter des gants à la gérante de leur supérette. Sans tomber dans le mythe réducteur de la civilisation champêtre préservée du cynisme productiviste, l’obligeance est un mode de vie dont on se revendique volontiers. Est-ce que c’est la mentalité campagnarde, je ne sais pas, mais lorsque je vais en ville je demande toujours à mes voisins si quelqu’un a besoin de quelque chose. C’est ce que j’aime ici », explique une bien à l’abri des caméras, comme toujours.*Tous les prénoms ont été changés. Au 2 avril, 52 personnes ont été testées positives au Covid-19 dans la Nièvre, dont 15 sont hospitalisées et 9 en réanimation. Un foyer de coronavirus a été identifié à Cosne-Cour-sur-Loire. Pour aller plus loin Dumay, J. 2018 La France abandonne ses villes moyennes dans Le Monde Diplomatique. Eluard, P. 1932. Nuits Partagées dans La vie ImmédiateMarie A. doctorant, Université de Paris X-Nanterre. Le balcon ou la représentation pervertie Lorca, Genet, PasoliniNoyon R. 2020 Pour comprendre la psychologie d’une population travaillée par une épidémie... ». L'article se penche sur les conséquences sociales des épidémies à l'aide d'extraits de La Peur en Occident de Jean Delumeau. Dans cet ouvrage qui examine la diversité des formes qu’épouse la peur dans la société, l’historien consacre un chapitre à la peur collective de la peste. L’article de l’Obs liste chronologiquement les réactions de la population, du déni des autorités première étape à la recherche de coupable 9e et dernière étape. Accueil •Ajouter une définition •Dictionnaire •CODYCROSS •Contact •Anagramme avec lui, il y a du monde au balcon — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés Recherche - Solution Recherche - Définition © 2018-2019 Politique des cookies. Il y a du monde au balcon Il fait chaud. C’est l’été. On transpire à grosses gouttes dès les premiers pas. Au-dessus de nos têtes, on distingue les franges ensoleillées des falaises du Vercors. C’est là-haut, tout là-haut, qu’on doit aller. Partie de Saint-Paul-de-Varces avec Ulric, on quitte assez rapidement le chemin balisé qui mène jusqu’au Col de l’Arc pour trouver une sente discrète entre les hautes herbes. De vieux chemins serpent entre les bois, jalonnés par les emplacements de charbonnières oubliées. Difficile de s’imaginer que les hommes montaient jusque là pour couper des arbres et en faire du charbon de bois. La pente est raide, on franchit plusieurs zones escarpées, l’inattention n’est pas permise. Combien d’hommes ont débaroulé dans la pente, combien sont morts, combien se sont tordus les chevilles dans ces pentes glissantes pour acheminer cet or noir ? Un peu plus loin à l’ombre des fayards se trouve une glacière flanquée au fond d’un scialet. La glace n’a pas tenu jusqu’au plus fort de l’été. Une masse gris clair nous laisse penser un moment à un amas de neige tapi au fond de sa grotte, on se rend compte, déçus, que nos yeux nous ont joué un tour. Ce n’est qu’un rocher plus clair qui contraste avec l’obscurité des lieux. Dans les bois, les sentes ont disparu. Plus guère de traces à suivre au milieu des feuilles mortes et des branches pourries. Il faut escalader des couloirs d’humus glissant où on s’enfonce jusqu’aux chevilles au milieu de courts ressauts rocheux, puis poursuivre des cairns semés au milieu des bois comme de petits arbustes de pierres. On transpire encore un coup avant de déboucher dans des prairies fleuries où plus aucun mouton ne vient mettre l’onglon. Abandonnés, les alpages scabreux ! Il n’y a ici que des chamois et des bouquetins… et des guêpes de terre qui trouvent Ulric très à leur goût. Je le vois courir dans la pente, se jeter au milieu des arbustes, jurer, crier, se frapper le visage, les bras et les jambes. Résultat des courses, une dizaine de piqûres ici et là. Bienvenue dans le Vercors ! L’incident douloureux nous pousse à rester plusieurs minutes sous l’Arche des Crocs. La voûte calcaire offre un peu d’ombre au randonneur ébahi. Comment ne pas s’imaginer, à l’époque, que quelques mains gigantesques avaient taillé ce rocher ? Pluie après pluie, goutte après goutte, l’eau a évidé les roches et creusé le calcaire. Nous ne traînons pas, la route est encore longue. Nous montons jusqu’au chemin du Balcon Est et prenons vers le sud, sous la pierre Vivarie. En plein jour et en plein été, on ne peut que la contempler. Ce n’est qu’une grande pierre parmi d’autres qui se chauffe au soleil et contemple la vallée. Mais le soir de Noël, celui qui se rend sur les flancs de la montagne, pourra déplacer la pierre Vivarie et, peut-être, trouver le trésor qui s’y cache. La difficulté du chemin tient pour grande partie au fait qu’on a du mal à garder les yeux sur nos pieds. La vue est très belle et on se laisse vite tenter par un coup d’œil sur les sommets alpins. Il faut pourtant faire attention à chaque pas. L’autre grand piège est le soleil… et on se laisser avoir comme des débutants. On devient de plus en plus rouge au fil de la journée, écrevisses montagnardes qui font claquer leurs bâtons sur le sol. C’est embêtant et en plus c’est moche, car seule une moitié du corps est exposé côté adret. De quoi se payer un bronzage de dahut. Sous le Cornafion, on a dû rater un petit embranchement entre deux pierres, car on se retrouve sur une sente sans balisage. C’est parti pour une nouvelle grimpette au milieu des cailloux et des herbes. Ici on suit moins notre instinct que celui de ma chienne qui a tôt fait de retrouver le bon chemin. Ulric commence à se demander si je ne veux pas me débarrasser de lui. Le soir, l’air de bivouac est un point imposé par la ressource en eau. On pose la tente vers le pré Achard où une source crachote dans un petit bachat. C’est le seul point d’eau du secteur à côté d’une zone plane pour dormir. Et le seul coin sur le Balcon où on peut siroter une bonne bière avec vue sur le Trièves, le Devoluy, les Écrins et les alpages proches. Popote, coucher de soleil et bonne nuit sous les étoiles. La lueur du jour nous réveille de bonne heure. On casse la croûte en attendant que Romain, mon conjoint, nous rejoigne pour la seconde partie du trajet. On a mis la barre un peu haut Col des Deux Sœurs, les Moucherolles, retour sur le Balcon est jusqu’à Gresse en Vercors. On se met en marche avec les premiers rayons de soleil. La grimpette entre les deux frangines est impressionnante, mais assez aisée. Les prises sont bonnes, le pied trouve facilement où se poser et la vue reste magnifique. Au sommet, changement de décor. Le sol ondule entre pierres et herbe rase au pied d’un vaste plan incliné depuis les falaises. Ici et là dans un creux, on devine la longue chaîne orientale du Vercors. J’ai le sentiment d’être un petit microbe au milieu d’une grande rangée de dents. L’homme, comme une bactérie, a parfois creusé de grosses caries au milieu des montagnes. Direction la Grande Moucherolle où nous attendent quelques bouquetins familiers. Ils n’ont peur ni des humains ni des chiens. Un peu plus et ils finiront pas nous taxer de l’argent contre quelques photos. On redescend avec prudence côté Petite Moucherolle. Il faut lancer le sac à dos par endroit pour désescalader en toute sérénité un ou deux passages avant de remonter sur l’autre versant au milieu de rochers saillants. Le chemin donne l’impression d’avoir été taillé à la hache. C’est toujours aussi beau et toujours aussi chaud. Montées et descentes nous ont pris plus de temps que prévu et nous arrivons au Pas de la Balme vers midi. On mange un peu plus loin sur le Balcon, à l’ombre. Les t-shirts sont mouillés, l’eau diminue dans les gourdes et la source que j’espérais rencontrer a tari. Oups ! Si on regarde l’itinéraire prévu, cela signifie qu’il nous reste encore quinze bornes à faire, sans eau ou presque, en sachant qu’on devra encore faire du stop pour retourner à la voiture. À l’unanimité, on choisit de continuer un peu jusqu’au prochain chemin qui nous redescendra dans la vallée. On marche quand même bien deux heures, le soleil dans la gueule et la bouche sèche. Au niveau de l’Abri de la Peyrouse, on prend la descente. C’est très raide, on coupe un ou deux virages. On perd le chemin, on retrouve le chemin, on le reperd. On navigue à vue sur les pistes forestières en espérant ne pas tomber sur une falaise qui nous obligera à faire demi-tour. Malgré le risque on court au milieu des résineux vers l’aval, advienne que pourra. Et on pourra. En bas, un reflet attire l’œil. Un petit ruisseau d’eau fraîche sourd juste à nos pieds. On a tellement soif qu’on ne sort même pas les gourdes et les bouteilles, comme Kobalt, on boit à même le sol. Rien n’est meilleur que l’eau pour celui qui a soif. Il nous reste encore un paquet de chemin à faire, le pouce tendu. La route n’est pas très passante et le peu de voitures qui circulent nous ignore. Heureusement, Romain leBarbu est connu dans le coin et on finit par trouver une connaissance qui nous ramène au Col de l’Arc. On remplit la voiture de nos odeurs amicales. La journée se finit à l’ombre des barres rocheuses, tandis que le soleil plonge à l’ouest, au-delà des montagnes du Vercors. 6 episodes Il y a du monde Au Balcon pour parler de tout, avec des invités, et sans tabou ! Podcast garanti 100% sans gluten. YouTube Soundcloud Twitter Au Balcon Podcast Unknown Society & Culture Il y a du monde Au Balcon pour parler de tout, avec des invités, et sans tabou ! Podcast garanti 100% sans gluten. YouTube Soundcloud Twitter JAN 12, 2019 Au Balcon - Episode 5 - Il nous manque une case ft Philippe Valette Au Balcon - Episode 5 - Il nous manque une case ft Philippe Valette 1 hr 57 min DEC 12, 2018 Au Balcon - Episode 4 - Noël au balcon... 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Par Michel Pradeau Publié le 9 Juil 18 à 1149 Le Républicain Lot-et-Garonne Pose du Totem symbolique de l’appartenance de Monteton aux Villages Burlesques de France. ©Photo Le Républicain / Michel PradeauGeneviève Le Lannic, maire de Monteton et organisatrice de ces 16èmes rencontres des Villages aux Noms Burlesques, en aurait voulu plus encore, du monde au balcon. La chaleur a été écrasante, elle nous a privé d’un public qui a préféré ne pas venir» pourtant, tout y était et en particulier cette subtile idée d’avoir organisé le marché des terroirs de France sous les pruniers de la famille Auneau qui surplombe la salle des fêtes et l’esplanade ombragée. Plusieurs milliers de visiteurs ont fait de cette rencontre un succès retentissant. L’année prochaine, ces rencontres auront lieu à Ballots Mayenne et en 2021… à Bourgougnague, le village voisin, comme nous l’a confirmé son maire Jean-Marie de bon nombre des habitués à ces rencontres annuelles, Monteton est la plus belle édition que nous ayons connu à ce jour !»Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Le Républicain Lot-et-Garonne dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.

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